Oiseau de mots

L’oiseau « figure de l’incertain »

Où se cache-t-il en août ?
Survolant nos stupides frontières ?

Déjà parti ?

Alors moi j’ai des libellules

Leste fiancé
Naïade au corps vert
Spectre paisible
Agrion blanchâtre
Cordulie à corps fin
Petite nymphe à corps de feu
Anax empereur

Même cachés les oiseaux
me laissent assez de noms pour faire poème

Guêpier d’Afrique
pipit rousseline
fauvette à lunettes
rossignol philomèle hypolaïs
hirondelle rustique
sisticole héron pourpré
martinpêcheur
cochevis huppé

En toute saison j’ai affaire aux mots
ils ne se fanent ou ne flétrissent

ils ne s’échappent ou ne s’enfuient

que si je ne les caresse pas …

et voici l’anax empereur tout juste sorti de mon téléphone après séjour à la fenêtre d’où l’on observe les flamants

j’ai appris que les « demoiselles » ferment leurs ailes
est-ce par pudeur ?
Et que les libellules étendent leurs quatre ailes ostensibles
est-ce bien cela ?

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