Zistoir la Fontaine

Atelier 90

Zistoir la Fontaine

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éditions la maison bleue

Zistoir la Fontaine

20 histoires écrites par les 12 participants à l’atelier


Pour monter de Saint-Leu « en bas », jusqu’au lieu dit La Fontaine, il y a une cinquantaine de virages dont certains sont peu ordinaires. L’un d’entre eux est par nous surnommé le Moebius : on dirait un ruban à surface unique, prêt à nous transporter dans une dimension incertaine, réduite à une courbe infinie.

Au lieu dit « Fontaine » (ou « La Fontaine »), 500 mètres au-dessus diu niveau de la mer, la ravine qui porte le même nom, creuse le paysage de façon très radicale. Quant à la a route sinueuse, alias « Chemin Surprise » qui s’en va rejoindre la D13 précisément là où se franchit la ravine, elle est depuis le niveau zéro jalonnée par une douzaine d’arrêts de bus « Eolis », chacun portant un nom suscité par le terrain, la végétation, un repère humain visible ou non. Les arrêts « cars jaunes » prennent le relais sur la D13. Inutile de préciser que monter à la Fontaine ou en descendre constitue une forme de sport relativement risqué.

Une autre singularité du lieu : l’installation du chantier de la route des Tamarins, « ouvrage d’art non courant », qui bouleverse totalement le paysage et fait paraître incongrue la balade erratique du troupeau de chèvres inféodé au lieu. Un paysage d’abord dominé par les grues, parcouru par des monstres appelés Caterpillar, New Holland, Evolution, une noria de bétonneuses, de remorques, de véhicules à chenilles s’escrimant à virer en plusieurs épisodes dans les épingles à cheveux, en concurrence avec les cars déjà gênés aux entournures. Puis l’édification des viaducs, avec les deux équipes travaillant à se rejoindre au milieu du vide. Enfin, après apaisement des monstres, la Route, vierge bitume offert aux skaters, aux cyclistes, aux piétons en attendant sa mise en service en Juin 2009. Lire la suite >