Pas la peine de vous mettre en quatre

Cette petite-là, je vais me la faire, je vais me l’emballer, elle me zyeute, elle me drague, elle en veut ! Super.

C’est qu’elle est mignonne, un beau galbe. Très jeune.

Un peu trop discrète,  mais quand même sexy, pas ordinaire. Elégante avec son ensemble beige, tout neuf,  et le béret noir, la classe, quoi !

Tous les jours, on se rencontre en ville. On s’arrête ensemble au coin de la rue Pergolèse et de l’avenue Kléber, nos corps se frôlent. Parfois on se regarde longuement, parfois on se tourne le dos.

Te fais pas d’illusion, ma petite. Tu feras comme les autres.

Tu ne résisteras pas.

La dernière que j’ai entreprise, sacré culot, elle a osé me dire :

– Pas la peine de vous mettre en quatre, je vous trouve vulgaire.

Vulgaire ? MOI ?

Moi, issu d’une famille de militaires, tous de haut grade, élevé à la dure mais désormais urbain et policé. Vulgaire, moi ?

T’as déjà vu, ma petite, ce que c’est, la puissance virile ? T’as vu ma largeur ?

Vexé, j’étais. Ensuite, c’est elle qui a été froissée.

Celle-la, pareil, je la sens prête à faire son cul pincé. Mijaurée, va.

Allez, tiens, pas la peine de la séduire avant, je la bourre, je l’enfonce, je l’écrase tout de suite.

Allez, ma petite Smart, tu vas comprendre ton bonheur, tu vas sentir comment ça rentre, je te le garantis, un pare buffle ! Un pare buffle en acier, tu vas m’en dire des nouvelles !

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